Les lieux du Grand Meaulnes
Le Grand Meaulnes c'est d'abord un paysage. Le roman s'organise dans le décor de l'enfance d'Henri Fournier (qui prendra pour nom d'auteur Alain-Fournier). S'il est commun de situer ce décor en Berry, une exploration des paysages conduit à nuancer. C'est ainsi que la maison de naissance à La Chapelle d'Angillon est aux limites du Pays Fort et de la Sologne. Le village de la petite enfance, Marçay, est situé en Boischaut, pas très loin de la ville de Saint-Amand-Montrond. Là , Henri Fournier ne reste que quelques années, il n'a pas cinq ans lorsque ses parents instituteurs sont nommés à Epineuil-le-Fleuriel où il passera toute l'enfance de la période de l'école primaire. Le village d'Epineuil est aux limites du Berry et du Bourbonnais, aux marges de la forêt de Tronçais très proche. Pas loin, la chapelle de Sainte-Agathe, sur sa butte, révèle l'immense panorama du paysage du pays de Tronçais et de ce Berry des pierres de gré rose de Saulzais-le-Potier. Très au nord de ce pays-là , le village de Nançay est en Sologne, proche de Vierzon, c'est le village de la fin des vacances.
La Chapelle d'Angillon
Le bourg de la maison de naissance
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C'est devenu La Ferté d'Angillon dans le roman. Ce chef-lieu de canton se situe aux limites du pays Fort (pays de collines, bocages, prairies de vallons et forêts) et la Sologne. La route d'Aubigny peut être considérée comme la frontière entre Sologne et Pays Fort. Henri Fournier est né dans une petite maison ouvrant le long de la route principale. Maison des grands-parents Barthe, les parents de la mère d'Henri. Cette maison était sans étage au moment de la naissance de l'écrivain. Ce n'est que bien plutard, lorsque la soeur d'Henri, Isabelle, épousera Jacques Rivière, que la maison sera rénovée et lui sera ajouté un étage.
Les parents Fournier termineront leur carrière d'instituteurs à La Chapelle d'Angillon. L'école du bourg porte aujourd'hui, en façade, une plaque évoquant ce souvenir-là . Henri Fournier a séjourné dans l'appartement de la maison d'école qu'il dit ne pas avoir aimée. (Photo: la maison natale. Photo B.S.)
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Nançay
Le village de la fin des vacances
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C'est le village de la fin des vacances. Henri Fournier vient passer la fin des grandes vacances chez l'oncle Florentin et la tante Julie où il y a une ribambelle de cousines et un cousin. L'oncle tient un grand magasin sur la place du village, face à l'église. Un magasin où l'on trouve tout, quincaillerie, rouennerie, café torréfié, mercerie, vêtements de chasses, où tout le pays passe dans un va-et-vient incessant et très convivial. (Photo: le magasin de l'oncle Florentin tel qu'il était pendant l'été 2013. Photo B.S.)
Epineuil-le-Fleuriel
L'école de l'enfance
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Au sud-est du Berry, le village d'Epineuil-le-Fleuriel est dans le pays du grè rose de Saulzais-le-Potier, aux franges de la forêt de Tronçais et du Bourbonnais. Là Henri Fournier passe toute sa scolarité du primaire, son père et sa mère y sont instituteurs. Le décor est une grande maison avec la classe des petits et la classe des grands et l'appartement d'école. Henri Fournier dort dans une mansarde. (Photo: la grande maison d'école. Photo B.S.)
Sainte-Agathe
La chapelle sur la colline
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Dans le nord du département de l'Allier cette chapelle était un lieu de pèlerinage annuel. Dans la tradition des pèlerinages pastoraux du Berry et du Bourbonnais. Henri Fournier écrit avoir vu de loin cette chapelle sur son pied d'estal. Et avoir lui-même accompagné sa mère pour suivre le pèlerinage. Alain-Fournier a fait du toponyme Sainte-Agathe le nom du village majeur de son roman, remplaçant ainsi Epineuil, le nom réel. C'est à la chapelle de Saint-Agathe, dans ce décor, que le cinéaste Jean-Gabriel Albicocco a tourné la scène du mariage d'Augustin Meaulnes avec Yvonne de Galais. (Photo: la chapelle au bout du chemin. Ph.B.S.)